Perdue dans un dédale de couloirs [Pv Eliot (encore xD)]

Sharon traînait sa lourde valise derrière elle dans les couloirs de l'établissement sans savoir vraiment où aller. Peut-être aurait-elle du rester dans le hall principal mais comme elle en avait plus qu'assez d'attendre seule et désorientée, elle avait décidé de tenter sa chance. Sûrement qu'elle n'aurait pas du. La jeune demoiselle venait d'arriver au Japon depuis quelques jours seulement et elle devait déjà intégrer la Day Class. D'ailleurs... Pourquoi la Day Class ? Personne ne lui avait expliqué, tout le monde l'avait laissée seule ici.

Plus elle avançait dans les larges couloirs, plus elle se demandait si elle aurait du laisser ses éventails et son service à thé, chez elle en Angleterre. Et bien tant pis ! Sharon les avaient pris, bien fait pour elle maintenant si sa valise était trop lourde ! La jeune fille marchait avec grâce et élégance, ce qui était dû à l'éducation stricte et sévère de sa grand-mère. (Mais on s'en fiche un peu.)

Elle était arrivé par avion, puis partit en limousine direction une des multiples résidences secondaires de sa famille. Là-bas, on lui avait fait des recommandations sur l'attitude à avoir au Japon. Bref, toute une histoire aussi ennuyante que longue. Et aujourd'hui on l'avait laissée à elle-même devant la Cross Academy sans indication. Devait-elle aller au bureau du directeur ou à son dortoir ? Les deux solutions étaient valables mais fallait-il encore savoir où aller. Ce qui n'était pas du tout le cas de Sharon. Et puis, pourquoi il n'y avait personne dans les couloirs ? Ils étaient tous en cours ? Personne pour l'accueillir ?

Elle n'essaya aucune porte de peur de se trouver en plein milieu de quelconque cours ou réunions et de se ridiculiser. Oui, il ne fallait pas mal commencer sa nouvelle année dans son nouvel établissement dans sa nouvelle ville dans son nouveau pays dans son nouveau continent...

Soudain, Sharon se retourna. Elle crut entendre des bruits de pas. Elle fit chemin inverse mais sans se presser quoique si elle ne se dépêche pas, elle ne pourra pas demander de l'aide sur son chemin. Puis, elle vit enfin un garçon. Il devait avoir à peu près son âge. Par contre, le petit doigt de Sharon lui disait de se méfier de ce nouveau camarade. Intuition féminine sans soute. Elle fit un geste de la fin et s'avança. D'une voix calme, Sharon demanda:

Sharon continuait de fixer le jeune garçon. Elle semblait l'avoir extirpé de ses pensées.

Puis, elle fut surprise quand il se mit à parler anglais. C'était gentil de sa part mais elle savait parler couramment japonais ou alors elle avait loupé quelque chose ? Surtout que ça ressemblait plus à un ordre qu'autre chose... Elle fit un sourire à son camarde dont elle ne connaissait pas encore le nom et se décida à le suivre quand celui-ci avait déjà repris sa route. C'était plutôt impoli de sa part mais Sharon ne lui en tiendrait pas compte, elle était trop gentille pour ça. Tandis qu'elle continuait à le suivre quelques mètres derrière lui -il fallait dire que ses bras étaient engourdis à force de tirer sa valise dans les quatre coins du bâtiment- l'élève s'arrêta et la regarda avant de recommencer à prendre la parole :

Il avait fait un effort de courtoisie là. Ce n'était pas encore ça mais elle s'en fichait. Autant que ça lui permettait de faire la connaissance de son camarade et de les amener à des discussions moins ennuyeuses. Devait-elle parler anglais, sa langue maternelle ? Faisons-le.

Elle ne savait pas quoi dire. Bon, s'il pouvez déjà se présenter ce serait un bon pour lui et aussi pour Sharon parce que depuis qu'elle était arrivée au Japon, elle se sentait vraiment seule.

Sharon n'avait vraiment aucun sujet de conversation. Son camarade allait sûrement la trouver ennuyante mais elle ne s'habituait toujours pas à ce changement de pays. Déjà que le garçon lui parle en anglais... Si ça c'est pas inhabituel... En tout cas, l'important pour elle à ce moment précis est de trouver son chemin. Rien d'autre. Comme ça, la jeune demoiselle pourrait enfin poser sa valise de trois tonnes et elle ne louperait pas l'heure du thé. Chose d'une extrême nécessité.